FRANCONVILLE AU XX° Siècle
Allain PRIGENT
L’évènement le plus important qui suivi la guerre de 1870-1871 fut la reconstruction de l’église sainte Madeleine au début du XX siècle. L’église du XV° siècle que les moines de Saint Denis avaient hâtivement construit après la guerre de Cent Ans, tombait en ruines. Elle fut édifiée grâce à l’abbé Faive et à la générosité des paroissiens. Nous sommes en 1903 époque ou fleurit l’anticléricalisme. La première pierre fut bénie le 14 juin 1903 et un parchemin relatant la cérémonie ainsi qu’une médaille de Sainte Madeleine, patronne de l’église, furent placés dans cette première pierre. Le maire Monsieur Lucas scella lui-même cette pierre, c’est quelques années plus tard que l’église s’ouvrit aux fidèles.
Au début du XX° siècle, la commune groupée principalement autour de la route de Pontoise, vit surtout de la culture maraichère et de celle des fruits. La circulation de voitures hippomobiles est active et les artisans pour les entretenir ne manquent pas. De nombreux commerçants sont établis le long de la rue de Paris et place de la gare. Les sources alimentent des bornes-fontaines. Le gaz allonge ses canalisations pour desservir de nouvelles rues. Le premier bâtiment de l’école Ferdinand Buisson apparait en 1909, sa construction est interrompu durant la guerre, une inauguration aura lieu en septembre 1919. Franconville s’installe dans le nouveau siècle.
La guerre de 1914-1918 suivit de peu la reconstruction de l’église. Franconville fut épargnée d’une occupation allemande. De nombreux franconvillois sont morts durant cette guerre comme le témoigne le monument aux morts érigé dans le cimetière communal inauguré le 15 octobre 1921. A la fin de cette guerre, la population va augmenter suite à l’arrivée de nouveaux venus de province et des réfugiés. C’est l’ère pavillonnaire par excellence, spécifique de l’entre deux guerres. Ainsi Franconville prend l’aspect d’une ville dortoir.
La guerre de 1939-1945 mit fin à ce développement pavillonnaire. Des soldats français mettent en batterie des canons de 155 dans la plaine de l’Epine Guyon, des officiers installent des appareils de repérage sur le toit de la maison de cinq étages rue du Plessis Bouchard, la plus haute de Franconville. La ville fut occupée par les forces allemandes et une kommandantur fut installée. Des combats eurent lieu au moment de la Libération, des résistants furent fusillés à la briqueterie de Montigny.
Après 1945, l’expansion démographique déclenche une grave crise de logements résolue par la création d’ensembles de grands immeubles. Dès 1956 le centre d’aménagement de la région parisienne a désigné le vieux pays comme zone à rénover. 1960, apparaissent de nouveaux immeubles chaussée Jules César ainsi que la résidence des vergers près de l’église. La population augmente rapidement, en 1962 elle était de 11185 habitants elle devient 16200 en 1966 et atteint 20000 en 1976. Une déviation de la vieille rue de Paris est créée . On voit fleurir les premières résidences dans d’anciens parcs, Leclerc, des Sources, des Prés, du Parc … la mare des noues ou l’épine Guyon avec son église. La rénovation de Franconville commence. De nouvelles voies sont ouvertes, des espaces verts sont préservés et aménagés. Dans le même temps centres sportifs, groupes scolaires sont construits.
Des parcs et des repères du patrimoine ont disparut, la vieille église du XII siècle, la fontaine Saint Anne au pied de la rue de Cormeilles, l’ancienne gendarmerie datant du premier Empire, la cour voutée de 1781, la chapelle de la léproserie …
Nous sommes au XXI°siècle , et la ville continue de s’agrandir et de présenter un nouveau visage. Un nouveau siècle commence, l’histoire continue…..